dimanche 29 août 2021

NATIONAL 3 : LE RACING TRÉBUCHE À DRANCY

Après de longs mois sans National 3, le Racing Club de France a manqué son retour à la compétition en concédant une défaite 2-0 sur la pelouse de Drancy.

Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni
Sous les regards amusés des spectateurs, un canard fait son apparition à l’heure de jeu sur la pelouse du stade Charles-Sage. Contrairement à ce palmipède déboussolé, qui n’avait plus l’habitude d’être dérangé un samedi après-midi, le Racing et Drancy n’ont pas mis longtemps avant reprendre leurs marques, après presque un an sans compétition.

Une reprise musclée


Dès le début de rencontre le ton est donné : l’engagement physique est de rigueur. Favori logique de cette nouvelle saison de National 3, les Racingmen peinent à déployer leur jeu, gênés par la rigueur et l’agressivité des hôtes. 


Les Ciel et Blanc tiennent le ballon, mais ont du mal à trouver Balamine Savane et à se montrer dangereux. L’attaquant de pointe, auteur de 6 buts lors des matchs de pré-saison, est piégé dans l’entonnoir drancéen. Il sortira sur blessure juste avant la mi-temps, remplacé par Sabri Saïd.


Les deux équipes rentrent aux vestiaires sur un score de parité plutôt mérité. Malgré une domination territoriale des joueurs de Guillaume Norbert, le jeune gardien guadeloupéen de Drancy, Erwan Regulus, n’a jamais eu à s’employer.


Un Racing entreprenant… mais fébrile derrière


Les joueurs de Colombes débutent la seconde période avec de biens meilleurs intentions. Plus haut sur le terrain, le Racing accule Drancy dans ses 30 derniers mètres. Buste droit et tête relevée, le milieu excentré Charles-André Raux Yao se propose souvent et tente d’accélérer le jeu balle au pied.


Le match s’emballe… mais ne bascule pas du côté des visiteurs. Contre toute attente, ce sont les Drancéens qui ouvrent le score peu avant l’heure de jeu. L’attaquant Johan Helan profite d’une grosse mésentente de la défense du Racing, en particulier de Sabri Daouadji, pour se présenter seul face à Anisse Derkaoui et trouver le chemin des filets (1-0, 55’).


Sayon Keita, le selfie de la victoire drancéenne


Au cours de cette seconde période, la Jeanne d’Arc Drancy est volontairement coupée en deux. Les hommes de Lemaître ferment l’axe grâce à deux lignes défensives resserrées, puis se projettent très vite devant, bien aidés par la lecture du jeu de Mehmet Bulut. Le meneur de jeu d’origine turque oriente subtilement les phases de transition de la JAD vers la flèche Johan Helan. Esseulé à la pointe de l’attaque, l’ex-U19 de Drancy aura causé beaucoup de difficulté à la défense des Ciel et Blanc.


Le Racing pousse, se procure des occasions, mais peine à faire sauter le verrou drancéen. À un gros quart d’heure de la fin du match, les joueurs des Hauts-de-Seine se font à nouveau punir par Sayon Keita, à la réception d’un centre (2-0, 73’). Ivre de joie, le milieu de la Jeanne d’Arc célèbre à la manière de Francesco Totti - téléphone en main - avec ses coéquipiers. Ce second but met un point final aux espoirs du Racing. Comme pour résumer ce match, et le manque de réussite offensive des Ciel et Blanc, un dernier gros raté de Sabri Saïd viendra clore cette fin d’après-midi au stade Charles-Sage.


Un accroc au démarrage ?


Les débuts de saison se suivent mais ne se ressemblent pas pour le Racing Club de France. Épouvantails annoncés de cette édition 2021-2022 de National 3, les Ciel et Blanc perdent leur invincibilité dès la première journée de championnat. L’an dernier, les Racingmen étaient leaders de N3, sans avoir perdu un seul match (5 victoires et un nul), avant l’interruption de la saison pour cause d'épidémie de Covid-19. Les coéquipiers du capitaine Valentin Tacheau auront à coeur de réagir dès la semaine prochaine face aux Ulis.