samedi 14 novembre 2020

NATIONAL : LE RED STAR POURSUIT SA REMONTÉE

Le Red Star a assuré l’essentiel en s’imposant 1-0 face au SC Lyon dans un stade Bauer à huis-clos. Les Audoniens maintiennent leur dynamique positive et pointent provisoirement à la seconde place de National.


Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni


L’effectif au grand complet se retrouve seul au centre de la pelouse, soudé, au milieu de tribunes vides. Après quelques minutes, un cri de joie collectif rompt le silence du stade Bauer. Les joueurs du Red Star se congratulent. La victoire n’a pas été évidente mais l’essentiel est là. Le groupe de Vincent Bordot tient ses précieux trois points. Opposé à une formation lyonnaise beaucoup plus coriace que sa place de lanterne rouge ne laissait présager, le Red Star a fait preuve de caractère pour poursuivre sa remontée au classement.


Bizet sans trembler


Sûrement un peu émoussés par le rythme endiablé du mois de novembre, les Franciliens ont mis un peu de temps à rentrer dans la rencontre. Les coéquipiers de Cheikh Ndoye ont d’abord laissé le contrôle du ballon aux Sang et Or, sans pour autant être inquiétés défensivement. Après une première demi-heure hachée, les joueurs de l’Étoile Rouge sont montés peu à peu en régime. Après une belle combinaison à trois avec Roye et Gomel, Maxime Sivis parvient à s’infiltrer dans la surface de réparation lyonnaise, mais sa frappe n’inquiète pas Hautebois (28’). Puis, c’est au tour de Cheikh Ndoye de tenter sa chance des 25 mètres, sans plus de succès (0-0, 32’).


Au fil des minutes, les Audoniens commencent à prendre le dessus au milieu de terrain. Très actif, Jimmy Roye montre la voie. À la demi-heure de jeu, l’ancien niortais distille une belle ouverture côté droit pour Benjamin Gomel. L’ailier prend le dessus sur Jordan Pierre-Charles, puis s’écroule dans la surface. Pénalty. Une aubaine juste avant la mi-temps pour les Vert et Blanc. Nathan Bizet ne se fait pas prier pour prendre à contre-pied Hautebois et permettre au Red Star de rentrer au vestiaire en tête. L’avant-centre francilien marque-là son troisième but de la saison.


Des jambes lourdes et une victoire au bout


Nathan Bizet aurait d’ailleurs pu s’offrir un doublé si il n’avait pas manqué son face-à-face avec le gardien rhodanien en début de seconde mi-temps. Parfaitement lancé en profondeur par l’inévitable Jimmy Roye, l’ancien attaquant dunkerquois bute sur le montant de la cage de Maxime Hautebois (57’). Ce loupé sera la dernière occasion de la partie. 


Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni


La fin de match est un peu plus laborieuse. De nombreux joueurs, comme Damien Durand, Djiman Koukou ou Benjamin Gomel, font preuve de manque de lucidité et d’approximations techniques. En effet, le Red Star dispute face au SC Lyon son troisième match en une semaine. Et tout cela avec un onze sensiblement similaire. Pourtant, cette baisse de rythme logique n’empêche pas les Vert et Blanc de bien cadenasser la fin de rencontre et de s’assurer, sans crainte, la victoire 1-0. 


L’Étoile Rouge s’immisce sur le podium 


Ce succès primordial permet de confirmer le succès clinquant d’il y a trois jours sur la pelouse de Bourg (0-4). En forme depuis le début du mois d’octobre, les Franciliens maintiennent cette dynamique positive. Avec cinq victoires et un nul lors des sept dernières rencontres, le Red Star réintègre le haut du classement de National. Actuellement seconds avec un match en moins que le leader Bastia, les Audoniens ont rattrapé leur début de saison manqué. 


Les joueurs de Vincent Bordot ont d’ailleurs décidé de dédier ce retour en forme aux supporters de l’Étoile Rouge. Privés de stade à cause de l’épidémie, les Red Star Fans n’ont pas oublié d’apporter leur soutien aux joueurs en installant une bâche « Toujours derrière vous » devant la tribune Rino della Negra. Après la traditionnelle discussion au centre du terrain, les joueurs se sont rassemblés devant la bâche pour une photo souvenir. Une façon d’offrir leur succès au douzième homme manquant.


samedi 7 novembre 2020

LE RED STAR CHUTE À SAINT-BRIEUC (1-0)

Pour son premier match d'après confinement 2.0 et devant des tribunes vides, le Red Star rentre bredouille de Bretagne malgré une très nette domination.

Crédit photo : Dylan Le Mée

Un match à sens unique, voilà comment on pourrait résumer la performance du Red Star à Saint-Brieuc. Seulement, les Audoniens viennent de concéder leur quatrième défaite de la saison, 1-0, sur un contre éclair mené par Zana Allée et conclut par le capitaine et latéral droit briochin, James Le Marer (1-0, 28'). La seule occasion briochine du match.


Les hommes de Vincent Bordot n'ont pas été vernis. Gomel, très remuant en première période, est tombé sur un Cheikh N'Diaye, doublure habituel de Pattier, encore très fringant du haut de ses 35 ans. A quatre reprises en première période (7', 19', 24' et 25'), le portier Sénégalais remportait son duel face au milieu offensif audonien. Et quand ce n'était pas le gardien adverse, c'était l'homme en noir. L'arbitre refusait d'abord une frappe de Gomel que N'Diaye arrêtait sur la ligne puis un second but pour un hors jeu de position sur une touche jouée rapidement. Ce qui déclenchait la colère du staff et joueurs audoniens pendant le match et de Vincent Bordot, en conférence d'après match.Le Red Star regrettera de ne pas avoir concrétisé ses 60% de possession à la mi-temps puisque la seconde sera moins en leur faveur.


Les Briochins resserrèrent leurs lignes défensives et Gomel et Durand, sur les côtés, avaient moins de liberté pour créer le danger devant le but. Mais les affaires franciliennes se corsaient quand Baye Ndoye voyait rouge pour un mauvais geste au visage de Le Marer (69'). Pourtant réduits à 10, les Audoniens ne baissaient pas le rythme et continuaient d'appuyer pour faire sauter le verrou briochin. Vincent Bordot sortait même sa carte spéciale, Cheikh Ndoye, qui disputait ses premières minutes avec son nouveau club. Entré en pointe, l'ancien joueur d'Angers n'était pas loin d'égaliser sur un corner dévié au premier poteau sorti par N'Diaye (82'). La dernière occasion était pour Bizet, mais sa tête était sortie à nouveau par N'Diaye (93'), décidément infranchissable ce vendredi soir au Stade Fred-Aubert.


Des Audoniens fringants mais pas assez réalistes


La principale interrogation pour Vincent Bordot était de savoir si son équipe allait tenir le rythme après 24 jours sans jouer en raison des reports de matches pour Covid-19 (9 cas positifs dans l'effectif). La réponse est oui. Elle a même donné l'impression de ne jamais avoir coupé, dixit le coach après le match. Dominatrice et séduisante, grâce à Roye, en sentinelle qui distribuait le jeu sur ses ailiers, Gomel et Durand, très incisifs en première période, il n'a manqué que l'efficacité devant le but. Et même réduits à 10, les Audoniens avaient encore les jambes pour faire trembler les supporters briochins devant leur écran, huis clos oblige.


La bonne dynamique – trois victoires et un nul – n'a pas résisté à la coupure, si ce n'est dans le jeu. Et ce sera un bon point d'appui pour Vincent Bordot et ses hommes afin de rebondir au plus vite, dès mardi, contre Bourg-Peronnas. Parce que oui, avec six matches en trois semaines, le Red Star va vivre à un rythme européen en se déplaçant aux quatre coins de la France. Pendant cette période, engranger le maximum de points pour recoller au wagon de tête sera une bonne idée. Une période sûrement à gérer sans son gardien titulaire, Paul Charruau, sorti au bout de 12 minutes de jeu et qui souffrirait d'une entorse à l'épaule.


« A 12 contre 11, c'est plus dur »


La réaction du coach audonien, Vincent Bordot, en conférence de presse d'après-match : « Ce ne sont pas des regrets... A 12 contre 11, c'est plus dur déjà. En première mi-temps, on doit en mettre au moins trois. On a deux buts refusés, je ne sais pas où il (l'arbitre) a vu ça, deux arrêts du gardien très importants et une maladresse de mon joueur (Gomel) à 7 mètres du but sans gardien. En deuxième mi-temps, on perd le fil même si je pense qu'on avait encore la place pour marquer. J'en parle rarement sur des trucs comme ça mais l'arbitrage c'est très limite. L'arbitre joue un rôle important dans le match, il n'a pas à le faire. Quand on a des arbitres qui se prennent pour des cadors parce qu'ils ont juste un sifflet et une tenue différente des deux équipes, c'est grave. Faut pas qu'ils s'étonnent qu'un jour cela soit limite. L'énervement ne vient pas comme ça, même si on doit être maître de notre tempérament sur certaines phases. Il a fait énerver les deux équipes. On peut être énervé par le résultat même si je pense qu'on a réalisé de bonnes choses. Mais il faut qu'on rebondisse pour repartir sur une série. Mais c'est dur à encaisser. Ils ont une frappe en première mi-temps quand on en a six ou sept. C'est le lot des équipes qui montent, qui mettent de l'énergie et ont un peu de baraka. Ca ne durera pas longtemps comme ça pour eux. On savait que le manque de temps nous ferait défaut sur certaines périodes du match où on aurait moins de gaz. Je leur avait dit de reprendre le fil du match mentalement. Mais je pense qu'on, avait le gaz d'une équipe qui avait joué le week-end d'avant. On a mis beaucoup d'intensité, de jeu, de course sur la première période.»


Article de Dylan le Mée

US CRÉTEIL : UN PETIT POINT AU GOÛT AMER

Dominateur et en supériorité numérique, Créteil s’est fait rejoindre dans les derniers instants face au Mans et concède un nul frustrant, 1-1.

Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni


« C’est vraiment dommage… nous sommes déçus » soupire Manuel Ramos en début de conférence de presse d’après-match. L’adjoint de Carlos Secretario peut avoir des regrets. Bien qu’auteur d’une prestation collective aboutie, son équipe vient de perdre deux points en toute fin de match face au Mans (1-1). 


Pourtant tout semblait bien parti pour l’US Créteil. Dès la 8ème minute, Kévin Farade trouve le chemin des filets mais le but est logiquement refusé pour un hors-jeu de Pancrate. Moins de cinq minutes plus tard, c’est Kévin Bru qui voit sa tête repoussée par le poteau manceau. Le match des hommes de Carlos Secretario est lancé. 


Bien en place, ils parviennent à mettre en difficulté la défense du Mans grâce à des transitions offensives très tranchantes. Les Cristoliens dictent véritablement le tempo de cette première période. Et leurs efforts sont récompensés à la demi-heure par Kévin Farade (1-0, 29’). Près du poteau de corner, Kevin Bru adresse un centre millimétré à l’ancien buteur de Bobigny, étrangement seul au six mètres. Farade ne laisse pas passer l’occasion et fusille le portier manceau d’une tête piquée à bout portant. Cette ouverture du score récompense une première période maîtrisée de bout en bout. 


Un manque de réalisme qui coûte cher


L’entame de seconde période est du même acabit. Peu en vue jusque-là, Abdelmalek Mokdad va manquer de peu l’occasion de doubler la mise. À la suite d’une frappe de Farade repoussée tant bien que mal par Pierre Patron, le milieu offensif algérien touche l’arrête extérieure du poteau à bout portant (47’)… Une dizaine de minutes plus tard, le même Mokdad, bien décalé par Pancrate, ne parvient pas à négocier convenablement une supériorité numérique en contre… Puis c’est au tour de Farade de se montrer trop gourmand au coeur de la surface mancelle (62’). 


À dix minutes du terme, le nouvel entrant manceau, Victor Glaentzin, est expulsé pour une vilaine semelle sur Belkouche (1-0, 81’). Malgré cette supériorité numérique, les nombreuses opportunités « gâchées » par les Cristoliens les laissent à portée de main d’un retour des joueurs de Didier Ollé-Nicolle. Jusque-là inoffensif, hormis sur une frappe de Gopé, Le Mans va étonnamment réagir à dix contre onze. 


Après un arrêt réflexe de Sébastien Véron devant Félix Tomi, Julien Bègue est fauché dans la surface par un joueur de l’USCL. Monsieur Rosier, l’arbitre du soir, indique logiquement le pénalty qui est bien transformé par Bendjaloud Youssouf (1-1, 85’). Créteil peut se mordre les doigts. Malgré une dernière tentative vaine d’Abdelmalek Mokdad dans les arrêts de jeu, les Franciliens voient s’échapper une victoire qui leur tendait les bras.


Des raisons d’espérer


Ce résultat frustrant ne doit pas effacer les nombreux motifs de satisfaction. Les coéquipiers de Sébastien Véron se sont montrés particulièrement dangereux tout en cadrant efficacement la formation du Mans. Ils ont notamment empêché Maxime Bernauer d’alimenter les attaquants sarthois grâce à un bloc compact et un pressing efficace. 


Manuel Ramos ne s’y trompe pas. Selon lui, la prestation de ses joueurs est l’une des meilleures de la saison dans le contenu. C’est sur ces fondations que l’équipe cristolienne devra s’appuyer la semaine prochaine sur la pelouse de Bourg-en-Bresse. Troisième de National, sans match en retard, les joueurs de Secretario devront impérativement prendre des points en terre burgienne pour rester au contact du wagon de tête.