dimanche 29 août 2021

NATIONAL 3 : LE RACING TRÉBUCHE À DRANCY

Après de longs mois sans National 3, le Racing Club de France a manqué son retour à la compétition en concédant une défaite 2-0 sur la pelouse de Drancy.

Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni
Sous les regards amusés des spectateurs, un canard fait son apparition à l’heure de jeu sur la pelouse du stade Charles-Sage. Contrairement à ce palmipède déboussolé, qui n’avait plus l’habitude d’être dérangé un samedi après-midi, le Racing et Drancy n’ont pas mis longtemps avant reprendre leurs marques, après presque un an sans compétition.

Une reprise musclée


Dès le début de rencontre le ton est donné : l’engagement physique est de rigueur. Favori logique de cette nouvelle saison de National 3, les Racingmen peinent à déployer leur jeu, gênés par la rigueur et l’agressivité des hôtes. 


Les Ciel et Blanc tiennent le ballon, mais ont du mal à trouver Balamine Savane et à se montrer dangereux. L’attaquant de pointe, auteur de 6 buts lors des matchs de pré-saison, est piégé dans l’entonnoir drancéen. Il sortira sur blessure juste avant la mi-temps, remplacé par Sabri Saïd.


Les deux équipes rentrent aux vestiaires sur un score de parité plutôt mérité. Malgré une domination territoriale des joueurs de Guillaume Norbert, le jeune gardien guadeloupéen de Drancy, Erwan Regulus, n’a jamais eu à s’employer.


Un Racing entreprenant… mais fébrile derrière


Les joueurs de Colombes débutent la seconde période avec de biens meilleurs intentions. Plus haut sur le terrain, le Racing accule Drancy dans ses 30 derniers mètres. Buste droit et tête relevée, le milieu excentré Charles-André Raux Yao se propose souvent et tente d’accélérer le jeu balle au pied.


Le match s’emballe… mais ne bascule pas du côté des visiteurs. Contre toute attente, ce sont les Drancéens qui ouvrent le score peu avant l’heure de jeu. L’attaquant Johan Helan profite d’une grosse mésentente de la défense du Racing, en particulier de Sabri Daouadji, pour se présenter seul face à Anisse Derkaoui et trouver le chemin des filets (1-0, 55’).


Sayon Keita, le selfie de la victoire drancéenne


Au cours de cette seconde période, la Jeanne d’Arc Drancy est volontairement coupée en deux. Les hommes de Lemaître ferment l’axe grâce à deux lignes défensives resserrées, puis se projettent très vite devant, bien aidés par la lecture du jeu de Mehmet Bulut. Le meneur de jeu d’origine turque oriente subtilement les phases de transition de la JAD vers la flèche Johan Helan. Esseulé à la pointe de l’attaque, l’ex-U19 de Drancy aura causé beaucoup de difficulté à la défense des Ciel et Blanc.


Le Racing pousse, se procure des occasions, mais peine à faire sauter le verrou drancéen. À un gros quart d’heure de la fin du match, les joueurs des Hauts-de-Seine se font à nouveau punir par Sayon Keita, à la réception d’un centre (2-0, 73’). Ivre de joie, le milieu de la Jeanne d’Arc célèbre à la manière de Francesco Totti - téléphone en main - avec ses coéquipiers. Ce second but met un point final aux espoirs du Racing. Comme pour résumer ce match, et le manque de réussite offensive des Ciel et Blanc, un dernier gros raté de Sabri Saïd viendra clore cette fin d’après-midi au stade Charles-Sage.


Un accroc au démarrage ?


Les débuts de saison se suivent mais ne se ressemblent pas pour le Racing Club de France. Épouvantails annoncés de cette édition 2021-2022 de National 3, les Ciel et Blanc perdent leur invincibilité dès la première journée de championnat. L’an dernier, les Racingmen étaient leaders de N3, sans avoir perdu un seul match (5 victoires et un nul), avant l’interruption de la saison pour cause d'épidémie de Covid-19. Les coéquipiers du capitaine Valentin Tacheau auront à coeur de réagir dès la semaine prochaine face aux Ulis.

dimanche 4 avril 2021

RED STAR, UNE DISETTE QUI DURE

Auteur d’une piètre prestation contre Saint-Brieuc (0-1), le Red Star est à l’arrêt en championnat. Ce revers vient confirmer la sévère crise de résultat qui dure depuis la trêve hivernale.


Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni

Le geste de rage de Younès Ghabaoui au coup de sifflet final ne trompe pas. Le Red Star vient de concéder une nouvelle défaite sur sa pelouse face au promu briochin, 1-0. Tout au long de la rencontre, le sentiment d’impuissance était palpable. Opposé à un bloc regroupé, le Red Star n’a jamais été en mesure de mettre les Bretons en difficulté dans le jeu. Bien que maître du cuir une bonne partie de la rencontre, les Audoniens ont manqué de justesse technique pour créer le décalage dans la défense de Saint-Brieuc. Incapables de progresser sur le terrain, ils ont utilisé à mauvais escient le jeu long… rendant un nombre incalculable de ballons aux Griffons. Une prestation d’ensemble à oublier pour le Red Star.


Saïd dans un trou de souris, Karamoko sur le poteau


Sans fond de jeu, l’Étoile Rouge a été punie sur l’une des rares incursions briochines. L’ailier Rafiki Saïd, totalement excentré côté gauche, trouve un angle improbable sous la barre et fusille Paul Charruau (0-1, 80’). Ce brin de réussite n’aura pas accompagné l’Étoile Rouge qui n’est pas parvenue à concrétiser ses maigres occasions. Comme lorsque la tête d’Hamadou Karamoko a buté contre le poteau (35’) ou que Pape Meissa Ba n’a pu redresser la trajectoire du ballon dans les filets de Pattier (57’)… Ces opportunités loupées coûtent chères, surtout lorsque le match n’est pas maîtrisé.


Une équipe à bout de souffle


Les hommes de Vincent Bordot semblent atteints physiquement. Entre la Coupe de France et les matchs en retard de National, le Red star joue à un rythme effréné depuis quelques mois. Un joueur comme Cheikh N’Doye a, par exemple, été titularisé 14 fois sur les 16 matchs disputés depuis janvier. L’enchaînement des matchs pèse sur l’international sénégalais âgé de 35 ans. Ses compères du milieu de terrain, Djiman Koukou et Jimmy Roye, ne sont pas en reste. Tout deux trentenaires, ils comptabilisent 11 titularisations sur 16 depuis la trêve. C’est d’ailleurs pour laisser souffler Roye, que Vincent Bordot ne l’a pas aligné d’entrée contre Saint-Brieuc. Ce manque de rotation au sein du onze titulaire peut être une des explications de la baisse de régime audonienne.


Semaine 100% lyonnaise pour se relancer ?


La dynamique actuelle des Vert et Blanc est digne d’un relégable. Le Red Star n’a plus gagné à domicile depuis le 4 décembre dernier et ne comptabilise qu’une seule victoire sur les douze derniers matchs de National (sept nuls et quatre défaites). Chose impensable à la trêve, les  Audoniens ne sont plus qu'à huit points de la zone rouge. Actuellement sixième de National avec un match en moins, l’Étoile Rouge peut toutefois toujours accrocher la troisième place de barragiste… son véritable objectif. Mais pour cela, il va falloir se reprendre dès dimanche prochain face au SC Lyon. Quelques jours avant, le Red Star recevra en Coupe de France un autre club rhodanien beaucoup plus prestigieux : l’Olympique Lyonnais. Cet intermède de gala peut être l’occasion de se remettre la tête à l’endroit.

mercredi 10 mars 2021

US CRÉTEIL : UNE DÉFAITE ET DES REGRETS À SAINT-BRIEUC

Auteurs d'une prestation convaincante, les Cristoliens se sont fait surprendre par l'efficacité briochine (2-1). Pourtant, ils ont eu les occasions.

Crédit photo : Dylan Le Mée

Dès l’entame de match, Créteil n'a pas tardé à confirmer les lueurs d'espoir laissées entrevoir face à Annecy (4-1) et QRM (0-1). Plus incisifs, les Cristoliens mettent immédiatement de la vitesse et se montrent dangereux en passant par le côté droit de Souleymane Sawadogo. L’ailier est bien aidé par les décrochages de Farade et les montées du capitaine Buaillon qui fait face à Kévin Simon, un défenseur latéral novice. Le premier quart d'heure est prometteur. Pour autant, ce sont les Briochins qui tirent les premiers. Scott-Beckam Kyei, par deux fois, n'est pas en mesure d'inquiéter Cagnon (2’ et 14’). Dans la foulée, le francilien Sangaré s'offre l’une des occasions les plus dangereuses de la première période, obligeant Pattier à se coucher et sortir la balle en corner (20’). 


Une occasion concédée, un but


Après un premier quart d'heure où les hommes de Manuel Ramos, entraîneur intérimaire de Créteil depuis le départ de Richard Déziré, ont grandement gêné ceux de Maxime D'Ornano, le bloc cristolien s'est mis à reculer. Inévitablement, le danger s'est rapproché des buts. Sur un ballon qui semblait perdu par les Briochins, le pressing du capitaine Le Marer porte ses fruits. Yamadou Fofana perd le ballon à l'entrée de sa surface, le long de la ligne de sortie de but, et Kyei ne se fait pas prier pour servir en retrait Maël Illien. Le milieu fusille Cagnon grâce à un enchaînement digne d’un attaquant (1-0, 33’). Le gardien francilien ne peut rien faire. Ce but fait suite à une séquence d'une à deux minutes durant laquelle les Briochins ont étouffé les joueurs de Créteil dans leur camp. Bien quadrillés par les Griffons, les Cristoliens ont eu toutes les peines du monde à ressortir correctement le ballon. D'une grande efficacité, Saint-Brieuc rentre au vestiaire en tête au tableau d’affichage.


Changement de système mais piégé en contre


Pour apporter plus de poids offensivement, Ramos passe en 4-4-2 en faisant entrer Pancrate à côté de Farade. Une doublette qui posa de nombreux problèmes à la défense briochine dans le jeu aérien. Ludovic Pancrate se met d'ailleurs très vite en lumière avec une demie-volée qui passe de peu à côté (1-0, 56’). Créteil pousse pour revenir, mais va se faire punir par le réalisme des hôtes en contre. Mené par Zana Allée et Lavigne, un contre d'école va être conclu du plat du pied par Rafiki Saïd (2-0, 63’). Le jeune attaquant ne tremble pas face à Cagnon et inscrit-là son premier but en National avec les Griffons.


Pas le temps de souffler. Créteil repart à l'abordage et profite du manque de vigilance des Briochins après ce but. À l'extérieur de la surface, Kamel Chergui est à la réception d'une longue touche déviée par Pancrate. Sa demi-volée pied gauche est imparable pour Pattier (66e, 2-1). Les hommes de Ramos restent à portée de fusil des Briochins qui peinent à ressortir en fin de match. Sawadogo ne peut reprendre une erreur de main de Pattier (76e), Bru, à peine entré en jeu, ne peut redresser sa reprise au point de penalty (79e), et Farade, en contre, ne peut que s'opposer à Pattier (82e). Peu à peu, l’envie d'égaliser des Cristoliens laisse place à la frustration d'être mené. Ils ne seront plus en mesure de revenir et laissent passer au classement leur adversaire du soir, avec regret.


Les réactions d'après-match des deux entraîneurs :


Maxime D'Ornano (Stade Briochin) : « Solidarité, générosité, solidité. C’est ce qui ressort de ce match, même si le terrain n'était pas simple. La série à l'extérieur est positive. L'idée, c'était de relancer une série à domicile, car nous en avons 4 en 5 matches. On les double, ça nous permet d'avancer et de continuer notre route vers le maintien. Ce qui me plaît aujourd'hui, ce sont les rotations opérées avec certains qui jouent un peu moins. » 


Manuel Ramos (Créteil) : « Nous sommes frustrés. Nous avons mis en place notre plan de jeu, nous étions solides, nous avons contrôlé le match avec le ballon. Comme le dernier match contre Quevilly, il y a des erreurs et Saint-Brieuc a été très efficace. C'est comme ça. Mais je n'ai rien à dire de l'attitude de mes joueurs. À partir du moment où nous avons pris le but, nous avons perdu notre équilibre. Après avoir encaissé le second but les garçons ont bien réagi. Nous avons eu plusieurs chances pour égaliser, mais cela n'a pas été possible. Notre objectif avec ce changement à la mi-temps, c'était de sortir de la première ligne de pression du Stade Briochin avec un jeu un peu plus direct et prendre le dos. Nous avons terminé en 3-5-2. Nous avons tout fait pour être le plus dangereux. Saint-Brieuc mérite. Reste à nous de travailler, c'est le mot le plus important ce soir. »


Article de Dylan Le Mée

samedi 23 janvier 2021

CRÉTEIL STOPPE SA SÉRIE D'INVINCIBILITÉ

Après quatre mois sans défaite en National, Créteil est tombé assez logiquement face à Avranches, 1-2. Une nouvelle fois remontés au score, les joueurs de Richard Déziré lâchent de précieux points dans la course au podium.


Richard Déziré en conférence de presse d'après-match
Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni


Depuis la reprise de janvier la physionomie des matchs de l’US Créteil-Lusitanos se suit et se ressemble. Très en jambe en début de rencontre, les Franciliens ouvrent rapidement le score, puis perdent peu à peu le fil et ont toutes les peines du monde à conserver l’avantage. Contre Laval, les Béliers étaient parvenus à préserver la victoire (2-1), tandis que face à Orléans ils avaient concédé le match nul en toute fin de rencontre après avoir mené 2-0. Cette fois-ci, les joueurs de Créteil n’ont pas glané le moindre point contre Avranches.


Première demi-heure prometteuse


Richard Déziré pensait pourtant tenir le bon bout pour sa première à Duvauchelle. Ses joueurs ont immédiatement pris les Normands à la gorge grâce à une première ligne de pressing très haute. Pourtant si à l’aise avec le ballon, les Manchois se sont heurtés à l’agressivité des hôtes et s’exposaient à leurs transitions rapides. Cette entame de match cristolienne réussie est rapidement récompensée par un but de la tête de Ludovic Pancrate. À la réception d’un centre de la gauche de Fofana, l’ancien attaquant versaillais décroise parfaitement son coup de tête pour trouver le petit filet opposé d’Anthony Beuve (1-0, 8’). Cette rapide ouverture du score aurait pu être bonifiée par Kévin Farade une dizaine de minutes plus tard. Bien servi par une longue ouverture de Bru, l’attaquant francilien se retrouve face au gardien de l’USA. Farade, qui retrouvait une place de titulaire, contrôle le ballon avec difficulté et bute face à un Beuve, qui avait bien jaillit de sa ligne (19’). Après le match, le coach Richard Déziré regrettera cette belle opportunité manquée qui arrive juste avant l’égalisation d’Avranches. En effet, dans la foulée, les Manchois surprennent la défense francilienne sur un centre de Bastien Launay qui trouve la tête de Samuel Essende aux 6 mètres. L’ancien parisien décroise parfaitement son coup de casque pour tromper Véron (1-1, 21'). Un but imparable qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’ouverture du score de Pancrate. Cette égalisation freine les allants val-de-marnais. Plus prudents, Créteil recule son bloc d’un cran et laisse le contrôle du ballon aux Avranchinais. Après une première demi-heure très rythmée, le soufflet retombe sur la pelouse de Dominique Duvauchelle.


Samuel Essende, bourreau de Créteil


La seconde période peut se résumer à une opposition de style entre des Normands à la possession stérile et une équipe de Créteil bien organisée et compacte. Les joueurs de Richard Déziré évoluent dans un bloc équipe resserré. Les deux attaquants excentrés redescendent à hauteur des milieux de terrain pour former un 4-5-1. Les Cristoliens subissent un peu plus, sans pour autant être inquiétés par les visiteurs. Hormis l’énorme manqué de Zemzemi qui manque totalement sa frappe au point de pénalty, Avranches a du mal à créer le décalage dans la défense francilienne… jusqu’à dix minutes du terme de la rencontre. Coup sur coup, Stéphane Véron va être sollicité à bout-portant. Le gardien de l’USCL s’emploie une première fois au-devant de Kassa d’un superbe arrêt réflexe. Mais il est obligé de s’incliner deux minutes plus tard face à Samuel Essende. C’est une nouvelle fois Benjamin Launay, pur produit de la formation d’Avranches, qui est à l’origine du doublé de son coéquipier. Après un beau débordement, le jeune latéral droit dépose le ballon dans les six mètres pour Essende. Le buteur d’Avranches, libre de tout marquage entre Belkouche et Ahamada, n’utilise pas sa tête, mais un enchaînement contrôle-frappe peu académique qui termine au fond des filets de Stéphane Véron (1-2, 82’). Après une incursion dans la surface, la frappe contrée de Mokdad dans le temps additionnel ne permettra pas à Créteil de revenir au score. 


Inconstance qui coûte chère


En conférence de presse d’après-match, Richard Déziré regrettait le « manque de constance » de ses joueurs. « Si on veut gagner des matchs, il faut penser à faire la totalité des efforts que requiert un match de National ». Depuis son arrivée à la trêve, l’équipe cristolienne peine à performer durant 90 minutes. Auteurs de premières mi-temps parfaites face à Laval et Orléans, les Béliers ont une nouvelle fois montré un beau visage durant les trente premières minutes face à Avranches… avant de baisser le pied par la suite. Meilleure défense du championnat jusque-là, les Val-de-marnais ont encaissé cinq buts lors de leurs trois premiers matchs de 2021… dont quatre en seconde période. Avec ce revers, les Cristoliens sont dépassés par leur adversaire du jour et risquent de voir le podium s’éloigner en cas de succès du Red Star lundi. Créteil ne s’était plus incliné depuis le 9 octobre face à ce même Red Star (0-1). En attendant de se rattraper en championnat, le club d’Armand Lopes devra passer par un intermède Coupe de France. Samedi prochain, Créteil se déplacera sur la pelouse de Sainte-Geneviève à l’occasion du 6ème tour de la doyenne des compétitions.

samedi 19 décembre 2020

LE RED STAR "MÉRITAIT MIEUX" À QUEVILLY

Le choc de National a tenu ses promesses. Au terme d’un match riche en rebondissements, le Red Star a concédé le nul sur la pelouse du leader, Quevilly-Rouen (2-2). Une rencontre qui laisse Vincent Bordot légèrement sur sa faim.

Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni


« On va s’en contenter… Mais c’est vrai que c’est dommage de mener deux fois au score à l’extérieur et de ne pas remporter ce match » bougonne Vincent Bordot à l’issue de la rencontre face à QRM. À chaud, l’entraîneur audonien semble regretter le manque de lucidité de ses joueurs en seconde mi-temps. Et tout particulièrement l’égalisation de Manoubi Haddad à l’heure de jeu, qui coûte deux points au Red Star. (2-2, 61’). En effet, avec un peu plus de justesse technique, les Audoniens auraient sans doute pu plié la rencontre sur l’occasion de Roye juste avant le but. Cette situation de jeu, ressassée par l’entraîneur de l’Étoile Rouge, ne doit pas effacer la très belle prestation d’ensemble. 


Lutte au sommet du National


Le spectacle était au rendez-vous au stade Robert Diochon entre le leader et le troisième de National. Face à des tribunes vides, les 22 acteurs se sont livrés une belle bataille pour déterminer qui passera les fêtes en tête du National. Opposé à une équipe de Quevilly-Rouen en grande forme, le Red Star a fait valoir son rang de prétendant à la montée en Ligue 2. Dès l’entame de match, le premier ballon gratté par le colosse Cheikh Ndoye donne le ton. Fort de leurs deux semaines de récupération, les Franciliens ont gêné leurs adversaires du jour dans l’intensité et les duels. Bien organisés dans leur habituel 4-3-3, les coéquipiers de Jimmy Roye ont plus d’une fois déséquilibré la défense de QRM grâce à des sorties de balle rapides et léchées. 


Cheikh Ndoye fait (presque) plier QRM


Cette domination francilienne est récompensée dès la dixième minute de jeu par l’ouverture du score de l’inévitable Cheikh Ndoye. À la suite d’une nouvelle transition offensive, Maxime Sivis adresse un magnifique centre à ras de terre qui trouve le milieu de terrain audonien au second poteau. Seul face à Lemaître, Ndoye ne se fait pas prier. Depuis son arrivée à Saint-Ouen les nombreuses projections vers l’avant de l’international sénégalais, aux côtés de Durand ou Bizet, ont souvent fait mouche. Insatiable récupérateur, Cheikh Ndoye est dans tous les bons coups du Red Star ce soir. Juste avant la mi-temps, c’est de nouveau sous son impulsion que l’Étoile Rouge va reprendre l’avantage avec un peu de réussite (1-2, 38’). Profitant d’un raté de Nicolas Lemaître, Ndoye tente sa chance des 35 mètres. Sa frappe spontanée est déviée par le défenseur Mickaël Nadé qui lob son propre gardien. Ce but contre son camp, « gaguesque », permet au Red Star de conclure cette superbe première mi-temps sur un avantage de 2-1. Un peu plus tôt, le serial-buteur Andrew Jung avait égalisé pour Quevilly-Rouen (1-1, 25’). Bien cadré par la défense audonienne, le meilleur buteur de National, a fait parler son efficacité en trouvant le chemin des filets sur sa seule véritable opportunité.


Manoubi Haddad « gâche » la fête


La rencontre perd quelque peu en intensité au retour des vestiaires. Les joueurs de Vincent Bordot laissent les Normands, pourtant loués pour leur armada offensive, buter sans succès sur leur bloc équipe. À l’image de ce dégagement de Nadé contré par Roye, QRM est gêné par l’intensité du pressing audonien (55’). Pourtant à l’heure de jeu, le Red star va se faire surprendre par une frappe limpide du nouvel entrant, Manoubi Haddad, dans la lucarne droite de Paul Charruau (2-2, 61’). Intraitable devant Ottman Dadoune (22’) ou Romain Padovani (31’) en première mi-temps, le gardien francilien est impuissant cette fois-ci. L’unique occasion « Sang et Or » en seconde période fait mouche. La partie, qui s’était déroulée jusque-là dans un bon état d’esprit, se crispe à la suite de l’égalisation normande. La fin de match est beaucoup plus hachée par les coups de sifflet à répétition de M. Valnet. Preuve des tensions et de l’importance de la rencontre, une sévère altercation oppose les deux défenseurs centraux Mickaël Nadé et Hamadou Karamoko au coup de sifflet final.


Un bon point, une 3ème place et des espoirs pour la suite


Ce nul, glané sur la pelouse du leader Quevilly-Rouen, permet au Red Star de passer les fêtes de fin d’année sur le podium de National à deux points de leur adversaire du jour. Après un début de championnat manqué, puis tronqué par le Covid, les Audoniens ont su rebondir et finir fort cette phase aller. Avec 7 matchs sans défaites, dont 5 victoires, ce point du nul leur permet de conserver une dynamique positive. À mi-championnat, l’équipe de Vincent Bordot est plus que jamais dans la lutte pour la montée en Ligue 2. Prochain rendez-vous le 8 janvier pour un déplacement en terre corse afin d’affronter Bastia-Borgo.



La réaction du coach audonien, Vincent Bordot, en conférence de presse d'après-match : 


« Nous sommes déçus… On a la situation pour faire le break du 3-1, juste avant le but que l’on prend, où l’on (Roye) doit mettre la balle au second poteau. Après, on se prend une transition de 40 mètres avec le ballon. On doit faire faute et derrière il (Haddad) met une belle frappe. On va s’en contenter parce qu’on n’a pas le choix, mais c’est vrai que c’est dommage de mener deux fois au score à l’extérieur et de ne pas remporter ce match. Après, c’est quand même un nul chez le premier, on a montré qu’on était présent. Ça aurait été important si on avait gagné, car ça nous aurait permis de prendre le maximum de points. Mais bon, c’est toujours bien de rester sur une dynamique positive de 5 victoires et deux nuls. C’est un signe qu’on est une équipe constante et régulière. Les autres (notamment Bastia, accroché 1-1 à Annecy), qu’ils fassent des nuls ou qu’ils perdent, je m’en fous un peu. Si on arrive à gagner nos matchs, les autres peuvent faire ce qu’ils veulent. Quand on mène 2-1, on doit être capable de leur faire mal sur nos situations de jeu et surtout de préserver le score… Parce que deux buts à l’extérieur c’est déjà pas mal. C’est ça qui me fait chier ! Je pense qu’on aurait mérité mieux. Avec un peu plus de vice, on n’aurait jamais dû prendre ce deuxième but. Ils (les joueurs) sont "chiants" parce qu’ils font que balancer. Ça nous fait reculer et le ballon est rarement au sol. On aurait dû le mettre un peu au sol et se créer des actions, mais on n’y est pas parvenu. Les joueurs de QRM ont eu la chance de revenir au score, tant mieux pour eux… et tant pis pour nous. »

samedi 14 novembre 2020

NATIONAL : LE RED STAR POURSUIT SA REMONTÉE

Le Red Star a assuré l’essentiel en s’imposant 1-0 face au SC Lyon dans un stade Bauer à huis-clos. Les Audoniens maintiennent leur dynamique positive et pointent provisoirement à la seconde place de National.


Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni


L’effectif au grand complet se retrouve seul au centre de la pelouse, soudé, au milieu de tribunes vides. Après quelques minutes, un cri de joie collectif rompt le silence du stade Bauer. Les joueurs du Red Star se congratulent. La victoire n’a pas été évidente mais l’essentiel est là. Le groupe de Vincent Bordot tient ses précieux trois points. Opposé à une formation lyonnaise beaucoup plus coriace que sa place de lanterne rouge ne laissait présager, le Red Star a fait preuve de caractère pour poursuivre sa remontée au classement.


Bizet sans trembler


Sûrement un peu émoussés par le rythme endiablé du mois de novembre, les Franciliens ont mis un peu de temps à rentrer dans la rencontre. Les coéquipiers de Cheikh Ndoye ont d’abord laissé le contrôle du ballon aux Sang et Or, sans pour autant être inquiétés défensivement. Après une première demi-heure hachée, les joueurs de l’Étoile Rouge sont montés peu à peu en régime. Après une belle combinaison à trois avec Roye et Gomel, Maxime Sivis parvient à s’infiltrer dans la surface de réparation lyonnaise, mais sa frappe n’inquiète pas Hautebois (28’). Puis, c’est au tour de Cheikh Ndoye de tenter sa chance des 25 mètres, sans plus de succès (0-0, 32’).


Au fil des minutes, les Audoniens commencent à prendre le dessus au milieu de terrain. Très actif, Jimmy Roye montre la voie. À la demi-heure de jeu, l’ancien niortais distille une belle ouverture côté droit pour Benjamin Gomel. L’ailier prend le dessus sur Jordan Pierre-Charles, puis s’écroule dans la surface. Pénalty. Une aubaine juste avant la mi-temps pour les Vert et Blanc. Nathan Bizet ne se fait pas prier pour prendre à contre-pied Hautebois et permettre au Red Star de rentrer au vestiaire en tête. L’avant-centre francilien marque-là son troisième but de la saison.


Des jambes lourdes et une victoire au bout


Nathan Bizet aurait d’ailleurs pu s’offrir un doublé si il n’avait pas manqué son face-à-face avec le gardien rhodanien en début de seconde mi-temps. Parfaitement lancé en profondeur par l’inévitable Jimmy Roye, l’ancien attaquant dunkerquois bute sur le montant de la cage de Maxime Hautebois (57’). Ce loupé sera la dernière occasion de la partie. 


Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni


La fin de match est un peu plus laborieuse. De nombreux joueurs, comme Damien Durand, Djiman Koukou ou Benjamin Gomel, font preuve de manque de lucidité et d’approximations techniques. En effet, le Red Star dispute face au SC Lyon son troisième match en une semaine. Et tout cela avec un onze sensiblement similaire. Pourtant, cette baisse de rythme logique n’empêche pas les Vert et Blanc de bien cadenasser la fin de rencontre et de s’assurer, sans crainte, la victoire 1-0. 


L’Étoile Rouge s’immisce sur le podium 


Ce succès primordial permet de confirmer le succès clinquant d’il y a trois jours sur la pelouse de Bourg (0-4). En forme depuis le début du mois d’octobre, les Franciliens maintiennent cette dynamique positive. Avec cinq victoires et un nul lors des sept dernières rencontres, le Red Star réintègre le haut du classement de National. Actuellement seconds avec un match en moins que le leader Bastia, les Audoniens ont rattrapé leur début de saison manqué. 


Les joueurs de Vincent Bordot ont d’ailleurs décidé de dédier ce retour en forme aux supporters de l’Étoile Rouge. Privés de stade à cause de l’épidémie, les Red Star Fans n’ont pas oublié d’apporter leur soutien aux joueurs en installant une bâche « Toujours derrière vous » devant la tribune Rino della Negra. Après la traditionnelle discussion au centre du terrain, les joueurs se sont rassemblés devant la bâche pour une photo souvenir. Une façon d’offrir leur succès au douzième homme manquant.


samedi 7 novembre 2020

LE RED STAR CHUTE À SAINT-BRIEUC (1-0)

Pour son premier match d'après confinement 2.0 et devant des tribunes vides, le Red Star rentre bredouille de Bretagne malgré une très nette domination.

Crédit photo : Dylan Le Mée

Un match à sens unique, voilà comment on pourrait résumer la performance du Red Star à Saint-Brieuc. Seulement, les Audoniens viennent de concéder leur quatrième défaite de la saison, 1-0, sur un contre éclair mené par Zana Allée et conclut par le capitaine et latéral droit briochin, James Le Marer (1-0, 28'). La seule occasion briochine du match.


Les hommes de Vincent Bordot n'ont pas été vernis. Gomel, très remuant en première période, est tombé sur un Cheikh N'Diaye, doublure habituel de Pattier, encore très fringant du haut de ses 35 ans. A quatre reprises en première période (7', 19', 24' et 25'), le portier Sénégalais remportait son duel face au milieu offensif audonien. Et quand ce n'était pas le gardien adverse, c'était l'homme en noir. L'arbitre refusait d'abord une frappe de Gomel que N'Diaye arrêtait sur la ligne puis un second but pour un hors jeu de position sur une touche jouée rapidement. Ce qui déclenchait la colère du staff et joueurs audoniens pendant le match et de Vincent Bordot, en conférence d'après match.Le Red Star regrettera de ne pas avoir concrétisé ses 60% de possession à la mi-temps puisque la seconde sera moins en leur faveur.


Les Briochins resserrèrent leurs lignes défensives et Gomel et Durand, sur les côtés, avaient moins de liberté pour créer le danger devant le but. Mais les affaires franciliennes se corsaient quand Baye Ndoye voyait rouge pour un mauvais geste au visage de Le Marer (69'). Pourtant réduits à 10, les Audoniens ne baissaient pas le rythme et continuaient d'appuyer pour faire sauter le verrou briochin. Vincent Bordot sortait même sa carte spéciale, Cheikh Ndoye, qui disputait ses premières minutes avec son nouveau club. Entré en pointe, l'ancien joueur d'Angers n'était pas loin d'égaliser sur un corner dévié au premier poteau sorti par N'Diaye (82'). La dernière occasion était pour Bizet, mais sa tête était sortie à nouveau par N'Diaye (93'), décidément infranchissable ce vendredi soir au Stade Fred-Aubert.


Des Audoniens fringants mais pas assez réalistes


La principale interrogation pour Vincent Bordot était de savoir si son équipe allait tenir le rythme après 24 jours sans jouer en raison des reports de matches pour Covid-19 (9 cas positifs dans l'effectif). La réponse est oui. Elle a même donné l'impression de ne jamais avoir coupé, dixit le coach après le match. Dominatrice et séduisante, grâce à Roye, en sentinelle qui distribuait le jeu sur ses ailiers, Gomel et Durand, très incisifs en première période, il n'a manqué que l'efficacité devant le but. Et même réduits à 10, les Audoniens avaient encore les jambes pour faire trembler les supporters briochins devant leur écran, huis clos oblige.


La bonne dynamique – trois victoires et un nul – n'a pas résisté à la coupure, si ce n'est dans le jeu. Et ce sera un bon point d'appui pour Vincent Bordot et ses hommes afin de rebondir au plus vite, dès mardi, contre Bourg-Peronnas. Parce que oui, avec six matches en trois semaines, le Red Star va vivre à un rythme européen en se déplaçant aux quatre coins de la France. Pendant cette période, engranger le maximum de points pour recoller au wagon de tête sera une bonne idée. Une période sûrement à gérer sans son gardien titulaire, Paul Charruau, sorti au bout de 12 minutes de jeu et qui souffrirait d'une entorse à l'épaule.


« A 12 contre 11, c'est plus dur »


La réaction du coach audonien, Vincent Bordot, en conférence de presse d'après-match : « Ce ne sont pas des regrets... A 12 contre 11, c'est plus dur déjà. En première mi-temps, on doit en mettre au moins trois. On a deux buts refusés, je ne sais pas où il (l'arbitre) a vu ça, deux arrêts du gardien très importants et une maladresse de mon joueur (Gomel) à 7 mètres du but sans gardien. En deuxième mi-temps, on perd le fil même si je pense qu'on avait encore la place pour marquer. J'en parle rarement sur des trucs comme ça mais l'arbitrage c'est très limite. L'arbitre joue un rôle important dans le match, il n'a pas à le faire. Quand on a des arbitres qui se prennent pour des cadors parce qu'ils ont juste un sifflet et une tenue différente des deux équipes, c'est grave. Faut pas qu'ils s'étonnent qu'un jour cela soit limite. L'énervement ne vient pas comme ça, même si on doit être maître de notre tempérament sur certaines phases. Il a fait énerver les deux équipes. On peut être énervé par le résultat même si je pense qu'on a réalisé de bonnes choses. Mais il faut qu'on rebondisse pour repartir sur une série. Mais c'est dur à encaisser. Ils ont une frappe en première mi-temps quand on en a six ou sept. C'est le lot des équipes qui montent, qui mettent de l'énergie et ont un peu de baraka. Ca ne durera pas longtemps comme ça pour eux. On savait que le manque de temps nous ferait défaut sur certaines périodes du match où on aurait moins de gaz. Je leur avait dit de reprendre le fil du match mentalement. Mais je pense qu'on, avait le gaz d'une équipe qui avait joué le week-end d'avant. On a mis beaucoup d'intensité, de jeu, de course sur la première période.»


Article de Dylan le Mée

US CRÉTEIL : UN PETIT POINT AU GOÛT AMER

Dominateur et en supériorité numérique, Créteil s’est fait rejoindre dans les derniers instants face au Mans et concède un nul frustrant, 1-1.

Crédit photo : Martin Rigaud-Pezzoni


« C’est vraiment dommage… nous sommes déçus » soupire Manuel Ramos en début de conférence de presse d’après-match. L’adjoint de Carlos Secretario peut avoir des regrets. Bien qu’auteur d’une prestation collective aboutie, son équipe vient de perdre deux points en toute fin de match face au Mans (1-1). 


Pourtant tout semblait bien parti pour l’US Créteil. Dès la 8ème minute, Kévin Farade trouve le chemin des filets mais le but est logiquement refusé pour un hors-jeu de Pancrate. Moins de cinq minutes plus tard, c’est Kévin Bru qui voit sa tête repoussée par le poteau manceau. Le match des hommes de Carlos Secretario est lancé. 


Bien en place, ils parviennent à mettre en difficulté la défense du Mans grâce à des transitions offensives très tranchantes. Les Cristoliens dictent véritablement le tempo de cette première période. Et leurs efforts sont récompensés à la demi-heure par Kévin Farade (1-0, 29’). Près du poteau de corner, Kevin Bru adresse un centre millimétré à l’ancien buteur de Bobigny, étrangement seul au six mètres. Farade ne laisse pas passer l’occasion et fusille le portier manceau d’une tête piquée à bout portant. Cette ouverture du score récompense une première période maîtrisée de bout en bout. 


Un manque de réalisme qui coûte cher


L’entame de seconde période est du même acabit. Peu en vue jusque-là, Abdelmalek Mokdad va manquer de peu l’occasion de doubler la mise. À la suite d’une frappe de Farade repoussée tant bien que mal par Pierre Patron, le milieu offensif algérien touche l’arrête extérieure du poteau à bout portant (47’)… Une dizaine de minutes plus tard, le même Mokdad, bien décalé par Pancrate, ne parvient pas à négocier convenablement une supériorité numérique en contre… Puis c’est au tour de Farade de se montrer trop gourmand au coeur de la surface mancelle (62’). 


À dix minutes du terme, le nouvel entrant manceau, Victor Glaentzin, est expulsé pour une vilaine semelle sur Belkouche (1-0, 81’). Malgré cette supériorité numérique, les nombreuses opportunités « gâchées » par les Cristoliens les laissent à portée de main d’un retour des joueurs de Didier Ollé-Nicolle. Jusque-là inoffensif, hormis sur une frappe de Gopé, Le Mans va étonnamment réagir à dix contre onze. 


Après un arrêt réflexe de Sébastien Véron devant Félix Tomi, Julien Bègue est fauché dans la surface par un joueur de l’USCL. Monsieur Rosier, l’arbitre du soir, indique logiquement le pénalty qui est bien transformé par Bendjaloud Youssouf (1-1, 85’). Créteil peut se mordre les doigts. Malgré une dernière tentative vaine d’Abdelmalek Mokdad dans les arrêts de jeu, les Franciliens voient s’échapper une victoire qui leur tendait les bras.


Des raisons d’espérer


Ce résultat frustrant ne doit pas effacer les nombreux motifs de satisfaction. Les coéquipiers de Sébastien Véron se sont montrés particulièrement dangereux tout en cadrant efficacement la formation du Mans. Ils ont notamment empêché Maxime Bernauer d’alimenter les attaquants sarthois grâce à un bloc compact et un pressing efficace. 


Manuel Ramos ne s’y trompe pas. Selon lui, la prestation de ses joueurs est l’une des meilleures de la saison dans le contenu. C’est sur ces fondations que l’équipe cristolienne devra s’appuyer la semaine prochaine sur la pelouse de Bourg-en-Bresse. Troisième de National, sans match en retard, les joueurs de Secretario devront impérativement prendre des points en terre burgienne pour rester au contact du wagon de tête.